L’orge sera plus sensible aux maladies et aux organismes nuisibles où la disponibilité de l’azote et du potassium est déséquilibrée. Ce déséquilibre peut entraîner une croissance plus faible des cultures, qui contiennent une concentration plus élevée de composés azotés solubles et de glucides. Ces derniers fournissent une source alimentaire facilement accessible pour les maladies parasitaires obligatoires comme les rouilles, l’oïdium et le mildiou. L’excès d’azote peut augmenter l’incidence des maladies. Avec les agents pathogènes facultatifs tels que l’altanaria et les fusariums, l’azote diminuera l’incidence des maladies.
Il est également important de maintenir un équilibre entre les formes d’azote présentes, c.-à-d. le nitrate et l’ammonium, car ces deux facteurs ont été identifiés comme réduisant certaines maladies végétales (le nitrate réduit les maladies provenant des espèces de fusarium, de botrytis, de rhizoctonia et de pythium, tandis que l’ammonium diminue la gravité des maladies des espèces de pyricularia, de gibbérelline et de sclérote).
Lorsque le phosphate est limité, une réduction du rendement de l’orge et une sensibilité accrue aux maladies peuvent survenir. Cette réponse est encore une fois liée à une carence en phosphore qui restreint le métabolisme et la croissance des plants, ce qui laisse le plant en développement sujet à une attaque de pathogènes. Des études ont montré l’incidence accrue de la moisissure lorsque le phosphate n’est pas appliqué à 50 %.
Les plants présentant une carence en potassium synthétisent mal les produits comme l’amidon, les protéines et la cellulose, ce qui entraîne une accumulation de plus petits composés, comme les amides, qui sont les aliments des maladies. Des parois de cellules plus minces avec moins de résistance mécanique aux prédateurs peuvent également être le résultat d’un manque de potassium. Un examen de plus de 1 000 essais sur les céréales a révélé que lorsque les taux de potasse étaient faibles et déséquilibrés avec l’apport en azote, l’application de potasse réduisait les maladies et les infections bactériennes dans plus de 70 % des cas (PDA) dans l’orge.
Une carence en potassium a également été associée à des taux plus élevés d’infection de la rouille et d’incidence de l’oïdium.
Le manganèse a été associé au contrôle des maladies dans de nombreuses études. Il exerce un effet inhibiteur direct sur la croissance des champignons, en particulier l’oïdium, ainsi que sur la production de lignine et de subérine, ce qui donne aux cellules végétales une plus grande résistance physique aux infections. Les plants avec une carence en manganèse ont une faible capacité à métaboliser l’azote, ce qui entraîne une accumulation d’azote nitrique dans la feuille. Cela agit comme une source alimentaire pour les maladies comme les rouilles et la moisissure, ce qui augmente le taux d’infection de l’orge.